2026 : Réforme du parcours de formation pour devenir professeur et CPE

Une refonte pour attirer plus de candidats aux concours

Depuis plusieurs années, le métier d’enseignant ou de CPE souffre d’un manque d’attractivité : peu de candidats aux concours, des rythmes de formation jugés tardifs ou trop théoriques. Le gouvernement souhaite remédier à cela en repensant le parcours de formation initiale, dans l’objectif de mieux préparer les futurs enseignants et CPE et de les recruter plus tôt. 

Concrètement, voici les grandes lignes de ce qui est prévu :

  • Les concours pour devenir professeur (1er et 2nd degré) et pour devenir CPE seront accessibles dès la licence (bac + 3), au lieu d’être réservés jusqu’ici à la fin du master.

  • Après l’admission au concours, les lauréats devront suivre un master professionnalisant de deux ans, avec des stages, des temps de mise en responsabilité et une rémunération pendant leurs études.

  • Une nouvelle licence “professorat des écoles” (LPE) est prévue pour le 1er degré, destinée à former spécifiquement ceux qui veulent devenir professeurs des écoles.



Ce qui change pour toi si tu es étudiant en L3

Si tu es ou vas être en 3ᵉ année de licence (L3) dans les prochaines années, voici les transformations que cette réforme t’apportera :

  • Accès au concours dès la Licence

    Tu pourras tenter les concours de professeur des écoles (CRPE), de professeur au collège/lycée (CAPES, CAPET, CAPLP, etc.) ou de CPE dès la fin de ta L3.

  • Master professionnalisant après le concours

    Si tu réussis le concours, tu intègreras un master de formation (Métiers de l’enseignement et de l’education / M2E), où tu seras encadré, tu feras des stages dès la première année et tu seras rémunéré, d’abord comme “élève fonctionnaire” (1400€ en M1), puis comme fonctionnaire stagiaire (1800€ en M2). Tu pourras aussi entrer directement dans le métier en tant que titulaire. Cependant, tu auras 4 ans de service obligatoire avant de quitter l’Education nationale si cela ne te convient pas ou plus.

  • Une refonte du Master MEEF

Dès 2027, le master MEEF n’existera plus et sera remplacé par le master M2E (Métiers de l’Enseignement et de l’Education). Pour les étudiants actuellement en Master MEEF, le concours à Bac+5 continuera d’être organisé jusqu’en 2027 pour que les actuels M1 puissent passer le concours. Après, il existera uniquement le concours en L3.

Il existera 2 types de Master M2E. Un pour les non-lauréats du concours et un autre pour les non-lauréats. Le master M2E pour les non-lauréat sera disponible sur la plateforme MonMaster auquel il faudra candidater en cas d’échec au concours. Pour le Master pour les lauréat, les candidatures se passeront sur la plateforme SIAL.

  • Période de transition

    Jusqu’en 2027, les concours auront lieu à la fois en L3 et en master, selon les spécialités.

Ceci est valable pour tous les concours du CRPE, du CAPES, CAPET… et de CPE. 

Maintenant, ce qui change pour le parcours lié au professorat des écoles

Plusieurs changements vont rentrer en vigueur à partir de 2026. 

  • Affectation pour les lauréats du CRPE

Tandis que les candidats aux métiers du professorat dans le second degré ont le choix de choisir leurs affectations une fois lauréat, les candidats aux CRPE, sont quant à eux dépend de l’académie où ils auront été admis. Plus précisément, si tu passes ton CRPE dans une certaine académie et que tu es lauréat, tu seras automatiquement inscrit dans un INSPÉ de cette académie. Mais on ignore encore si tu auras le choix de l’INSPÉ dans l’académie. 

  • Nouvelle licence professorat des écoles (LPE) à partir de 2027

L’actuel Parcours Préparatoire au Professorat des Écoles (PPPE) disparaîtra pour faire place à cette nouvelle licence. Tout comme le PPPE, cette nouvelle licence te préparera directement au CRPE en L3 et t’offrira quelques avantages de dispense de certaines épreuves en fonction de tes notes.

Un pari pour l’avenir… à condition de réussir la transition

Si tout se passe bien, cette réforme pourrait avoir plusieurs effets positifs pour toi :

  • Un meilleur calibrage entre théorie et pratique, en rapprochant le terrain dès la fin de licence.

  • Un élargissement du vivier de candidats avec la rémunération pour les lauréats.

  • Une réponse à la crise de recrutement dans certaines disciplines ou zones moins attractives.

Mais ce pari n’est pas garanti. Le diable est dans les détails : notamment pour les Modules de préparation au concours promit par l’Education nationale qui ne sont pas dispensés par les universités dans les disciplines avec moins de candidats comme la section de Documentation et qui laissent les candidats devoir se préparer en autodidacte.

By
Anycia Deflandre
21 Oct 2025
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